La procrastination, consiste à retarder intentionnellement l’accomplissement d’une tâche prévue malgré l’attente de conséquences négatives dans un futur plus ou moins rapproché. Le terme peut désigner l’acte de reporter ou une tendance à reporter (un trait de personnalité). Ainsi définissent la procrastination, les psychologues Fuschia Sirois et Timothy Pychyl (Canada).
Cette habitude peut avoir des conséquences négatives sur vos objectifs ou projets, mais aussi sur votre bien-être générale. En effet, remettre à plus tard de façon excessive provoque habituellement de l’anxiété, de la culpabilité et un tas de problèmes inutiles.
Toujours d’aprés Sirois et Pychyl, la procrastination représente un échec de régulation de soi-même qui se produit en raison d’une priorité accordée à la gestion de l’humeur à court terme,
20% des gens feraient de la procrastination chroniques
Alors qu’il arrive à chacun de repousser indûment une tâche, environ 20% des gens seraient des procrastinateurs chroniques pour qui retarder l’accomplissement de ce qu’ils ont à faire à la maison, au travail (ou dans leurs études) ainsi que dans leurs relations est un mode de vie.
Il est possible de vaincre cette habitude en analysant bien les causes de la procrastination et en développant des attitudes et des comportements anti-procrastination.
Sortir de la procrastination
«Pourquoi je remets à plus tard?»
Essayez d’identifier vos raisons de remettre à plus tard lorsque vous prévoyez travailler. Est-ce du stress, de l’ennui, du découragement, une sous-estimation du temps requis? Bien identifier vos prétextes vous permettra de prendre conscience plus facilement que vous passez en mode procrastination. Plusieurs raisons peuvent provoquer la procrastination.
Exemples de prétextes pour procrastiner:
« Je ne suis pas « dedans », je serai plus en forme demain… «
« Il me reste beaucoup de temps, je le ferai demain… «
« J’ai des choses plus pressantes… »
« C’est vraiment ennuyant, je vais faire autre chose… «
« Ça ne sert à rien cet exercice… »
« Ça va vraiment être difficile et long, je le ferai demain… «
Les pensées toxiques à la poubelle!
Vous savez que la plupart de vos prétextes pour remettre à plus tard ne tiennent pas lorsqu’ils sont opposés aux faits. Lorsque vos prétextes habituels arrivent à votre esprit, remettez-les en question en les opposant aux faits. Personne d’autre ne peut le faire à votre place. En ce sens, attention avant de douter de vous et ainsi prédire votre échec. Les prédictions ne sont pas des faits mais entraînes inexorablement des conséquences !
« Le prétexte: j’ai encore beaucoup de temps. »
Regardez si cette idée a été confirmée par le passé. Faites face à cette pensée en analysant sérieusement votre emploi du temps et le nombre réel d’heures requises pour réaliser un bon travail.
Comme nous l’avons vu précédemment, lorsque vous remettez au lendemain, vous avez habituellement en tête différentes raisons pour lesquelles vous ne feriez pas le travail. C’est pourquoi il est primordial de revenir sur vos motivations, vos aspirations, vos projets reliés au travail que vous allez faire, et ce, avant de remettre à plus tard.
Exercice: pourquoi je dois faire cette tache ?
Mettez rapidement sur papier les raisons pour lesquelles il serait bien de vous y mettre. Affichez cette liste à votre endroit de travail. Revenez sur cette liste, lorsque vous avez le goût de remettre au lendemain.
Exemples de raisons:
- ce qui est fait n’est plus à faire
- diminution du stress
- si je fais cette tache ça résout …
- diminution des préoccupations pendant mes loisirs
- fierté une fois l’objectif de travail atteint, etc.
Il y a certainement un tas de raisons pour lesquelles vous devriez réaliser cette besogne, pensez-y! L’important est d’identifier vos raisons personnelles et non celles de vos proches ou autres. De plus, regardez les raisons à court terme (ex.: la fierté après l’atteinte d’un petit objectif) et à long terme (ex.: conséquences de l’action ).
Quelles sont vos priorités?
Il arrive fréquemment que la procrastination s’installe lorsqu’une personne ne sait plus par quelle tâche débuter. Dès lors, il importe de préciser quelles seront vos priorités. En ce sens, essayez de planifier votre travail.
« Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas. » (Lao-Tseu)
Des adeptes de la procrastination ont l’habitude de viser de très gros objectifs de travail, puisqu’ils sont habitués aux marathons de travaille de dernière minute. Lorsque vous avez de l’avance, il est préférable de planifier de petits objectifs de travail entrecoupés de pauses. Plus vous avez de la difficulté à vous y mettre, plus vous diminuez votre objectif. Les petits succès amènent d’autres succès plus importants et permettent de réaliser des besognes plus régulièrement.
Des objectifs clairs!
« Aujourd’hui je vais travailler »… voilà un objectif de travail imprécis! Travailler sur quel tache? Pendant combien de temps? Lire quelles documents, écrire quel mémo? Des objectifs précis aident à vous mettre à la tâche.
Comment dire non aux offres alléchantes…
Plusieurs activités peuvent s’offrir à vous, souvent plus tentantes que de travailler. Comment dire non? Si c’est un problème pour vous, Fixez vous des échéances raisonnables mais courtes ! Lors de ces périodes, votre objectif sera de toujours dire non aux offres. De plus, avant de dire oui, donnez-vous un délai de réflexion de quelques minutes afin d’analyser les conséquences de ce oui et les possibilités de remettre l’activité à un moment ultérieur.
Un peu de pression externe…
Prenez des ententes avec des amis ou amies, des collègues. Informez une personne (Manager, collègue de travail, amie ou ami, coach, etc.) de votre plan de travail. Vous pouvez également informer cette personne de votre échéancier et prendre des ententes en ce sens, comme par exemple lui montrer le travail réalisé à la date convenue. Le travail en équipe peut également favoriser la mise à la tâche. Cependant, il faut habituellement qu’il y ait un travail individuel avant les rencontres.
Pour les indépendants, si travailler à la maison est un combat…
S’il y a trop d’activités attirantes chez vous (ordinateur, téléphone, télévision, roman, etc.), vous pouvez envisager un autre lieu de travail comme les coworkings par exemple, ce qui pourrait faciliter votre mise à la tâche.
«Oui, mais je travaille mieux sous pression»
Il est possible que le stress provoqué par le manque de temps permette une hausse de votre efficacité au travail. C’est une des raisons pour laquelle les adeptes de la procrastination se considèrent plus efficaces à la dernière minute. Cependant, il ne faut pas confondre rapidité d’exécution et travail de qualité. De plus, le travail que vous aurez réalisé un peu plus à l’avance vous permettra d’être moins stressé ou stressée, d’être mieux préparé, et ce, même si vous n’arrivez pas à être aussi efficace que lorsque vous êtes en retard.
Un petit cadeau pour vous féliciter!
Lorsque vous avez atteint un objectif de travail (qui peut être petit au départ), récompensez-vous!
Un site de référence pour aller plus loin : http://www.psychomedia.qc.ca