Sommaire
- 1 Pour quoi suis-je reconnaissant(e) aujourd’hui ?
- 2 Ajouter la gratitude dans une « hygiène mentale » est une forme d’intelligence émotionnelle.
- 3 Nommer les émotions douloureuses, désagréables
- 4 Prendre des décisions
- 5 On ne se contente pas de choisir les choses qu’on aime, on aime aussi les choses qu’on choisit !
- 6 Faire entrer des gens dans la danse
- 7 Les relations saines et chaleureuses avec d’autres personnes sont donc partie prenante du bien-être.
Pour quoi suis-je reconnaissant(e) aujourd’hui ?
Faire preuve de gratitude active les neurotransmetteurs qui produisent de la dopamine et de la sérotonine.Penser aux choses pour lesquelles nous pourrions être reconnaissant nous invite à considérer les aspects positifs de la vie.Et ce n’est pas tant les choses pour lesquelles nous éprouvons de la gratitude qui comptent… mais surtout la mise en marche, le fait de se mettre à la recherche de ses petits moments de bonheur, de partir à la chasse « chaudoudoux “ . A lire, le Conte chaud et doux des chaudoudoux de Claude Steiner.
Ajouter la gratitude dans une « hygiène mentale » est une forme d’intelligence émotionnelle.
Faire preuve de gratitude envers d’autres personnes a également un effet positif sur les relations que nous entretenons avec les autres et rend les interactions sociales plus plaisantes. Etre reconnaissant même pour les petits gestes du quotidien installe un cercle vertueux dans les toutes les relations que nous pouvons entretenir avec d’autres humains (couple, enfant, famille, collègues, clients, artisans…).Nommer les émotions douloureuses, désagréables
Dans l’étude IRM « Putting Feelings into Words », des participants ont été invités à regarder des images de personnes dont les visages portaient des émotions visibles et fortes. L’amygdale (centre des émotions dans le cerveau qui détecte et alerte sur les dangers) s’active en fonction des émotions représentées. Mais quand ces mêmes participants ont été invités à nommer les émotions perçues, le cortex préfrontal (centre de décision et de raisonnement du cerveau) s’est alors activé et a réduit l’impact de l’amygdale. En d’autres mots, reconnaître et nommer les émotions en réduit leur impact.Nommer les émotions est à l’opposé du fait de réprimer, nier ou enfouir les émotions : c’est justement le fait de chercher à supprimer les émotions qui va en augmenter l’impact « tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime ».Les neurosciences nous invitent donc à gagner en intelligence émotionnelle :- identifier les émotions – notamment à travers les sensations corporelles qui alertent sur la présence de telle ou telle émotion
- comprendre les émotions – on a tendance à confondre le déclencheur (ex : une remarque, une critique) et l’émotion elle-même (ex : la colère, la peur, la tristesse). Par ailleurs, les émotions sont comme des visiteuses qui nous alertent sur un besoin non satisfait et repartent quand le besoin est comblé.
- exprimer les émotions– mettre des mots sur les émotions les calme et permet de les exprimer de manière acceptable et constructive. Mais exprimer ses émotions à la bonne personne, au bon moment, de la bonne manière et à la bonne intensité n’est pas facile.
Emotions | Causes |
PEUR / Terreur | Danger inconnu / Danger imparrable |
COLERE / Rage | Frustration, Injustice / Impuissance |
TRISTESSE / Douleur | Perte / séparation |
AMOUR | Lien |
DEGOUT | Nocivité / Perte de confiance, Viol |
JOIE | Réussite, Rencontres |
Prendre des décisions
Les neurosciences ont montré que le fait de prendre une décision réduit l’anxiété (en plus d’aider à résoudre les problèmes).La prise de décisions inclut le fait des créer des intentions, de poser des objectifs, d’élaborer des stratégies pour y parvenir et de réévaluer les options lors de la réalisation. Tous ces processus mentaux sollicitent les mêmes circuits neuronaux du cortex pré frontal. Or, on l’a vu plus haut, le fait de solliciter le cortex préfrontal réduit l’impact de l’amygdale (centre des émotions qui court-circuite le raisonnement logique).Pour autant, la prise de décision n’est pas chose facile. Les neurosciences insistent sur le caractère « suffisamment bon » d’une décision. Il n’est pas nécessaire de chercher à prendre une décision parfaite pour résoudre un problème. Le perfectionnisme est source de stress et sollicite l’amygdale. C’est la prise de décision ferme qui envoie le message au cerveau que les choses sont sous contrôle.Une décision suffisamment bonne en théorie est presque toujours suffisamment bonne dans les faits !Par ailleurs, l’action de décider augmente le plaisir ressenti. La prise de décision induit un changement dans les circuits de l’attention et dans la manière dont on se sent par rapport au problème. Cela conduit à une hausse de l’activité de la dopamine, l’hormone de la récompense. Nous nous sentons plus heureux quand ce qui nous arrive de bien est consécutif à une décision que nous avons prise et des actions que nous avons entreprises que lorsque ces événements heureux nous arrivent par « chance » ou par l’intermédiaire de l’action d’autres personnes.Quand nous sommes confrontés à une décision que nous avons subies ou que nous prenons sous le poids des conventions sociales (« tu devrais faire ça », « on a toujours fait comme ça, « c’est vrai que je devrais… »), le circuit de la récompense n’est pas activé dans le cerveau… c’est même plutôt le circuit du stress qui s’active !On ne se contente pas de choisir les choses qu’on aime, on aime aussi les choses qu’on choisit !
Faire entrer des gens dans la danse
Nous sommes des animaux sociaux et nous avons besoin des autres pour nous construire. Nous avons besoin de nous sentir aimés, acceptés, compris par d’autres êtres humains.Le rejet social a un impact aussi douloureux qu’une blessure physique.Des neuroscientifiques ont conduit une étude dans laquelle les participants étaient invités à jouer sur un ordinateur : il s’agissait de se renvoyer un ballon mutuellement. Les chercheurs ont expliqué aux participants que des « vraies » personnes recevaient et lançaient le ballon (qu’il ne s’agissait pas juste d’un programme informatique). Il est apparu que ces participants ont ressenti une douleur physique quand les soit disant autres joueurs ont arrêté de jouer le jeu et de renvoyer la balle.Les relations saines et chaleureuses avec d’autres personnes sont donc partie prenante du bien-être.
Les neurosciences vont même plus loin : le fait de toucher et d’être touché participe à la sécrétion d’hormones du bien-être (à condition que ces gestes soient consentis et respectueux).Le toucher est très puissant. C’est la première manière de libérer l’ocytocine dans l’organisme. L’ocytocine est l’hormone qui permet aux êtres humains d’avoir de l’empathie, d’aimer. Elle nous déstresse et nous donne confiance : sans confiance en l’autre, l’amour et l’amitié sont impossibles. L’ocytocine joue un rôle essentiel dans toutes les relations humaines.Les effets de l’ocytocine sont nombreux :- Le lien et l’affection
- Un effet anti stress
- Des implications sociales
- la capacité à créer des liens dans une relation en duo ou dans un groupe,
- la cohésion des groupes en réduisant l’anxiété et l’appréhension sociale,
- la coopération
Le renforcement du lien parental
- les mots doux
- les contacts tendres (câlins, massages)
- les caresses
- les baisers
- l’orgasme
- le simple contact de l’eau chaude
- d’une relation agréable
- d’une interaction harmonieuse
- d’une ambiance chaleureuse
- une conversation agréable
- un plaisir partagé
- un simple échange de regards
- de l’évocation des êtres que nous aimons
- La gratitude: pour quoi suis-je reconnaissant aujourd’hui ? La quête compte plus que les résultats.
- L’expression des émotions désagréables: nommer les émotions en réduit l’impact douloureux
- Les décisions: activement prendre des décisions suffisamment bonnes
- Les câlins