45 % DES DIRIGEANTS SE SENTENT ISOLÉS
C’est ce que confirme une étude de Bpifrance Le Lab, intitulée « Vaincre les solitudes du dirigeant » en 2016. Sur les 2 400 dirigeants de PME et ETI qui y ont répondu, un sur deux reconnait se sentir isolé. L’étude de Bpifrance Le Lab, la plus importante jamais réalisée sur ce thème, met en lumière et décrypte les facteurs méconnus de solitude. Elle vise surtout à montrer que la solitude du dirigeant est une pathologie de l’entreprise, et qu’il existe de nombreuses mesures pour la combattre.
D’où vient ce sentiment d’isolement ?
L’étude pointe deux causes principales au sentiment d’isolement du dirigeant: d’une part la complexité de l’environnement économique (concurrence, conjoncture, réglementation) ; d’autre part l’exercice du pouvoir et des responsabilités. Les deux facteurs étant d’ailleurs liés : la complexité et l’imprévisibilité de l’environnement rendent la prise de décision plus difficile… Parmi les autres facteurs à prendre en compte, les chefs d’entreprises citent : le manque de reconnaissance sociale et les préjugés à l’égard des dirigeants, les difficultés de recrutement et le manque de soutien et de relais dans l’entreprise.
Il n’y a pas « une » solitude, mais « des » solitudes du dirigeant
Néanmoins, en dépit de causes communes, on découvre qu’il n’y a pas une mais des solitudes. L’étude identifie et détaille 7 formes de solitude du dirigeant, ayant toutes leurs sources propres et donc leurs remèdes spécifiques :
- Solitude dans la décision
- Solitude statutaire
- Solitude relationnelle
- Solitude professionnelle
- Solitude situationnelle
- Solitude existentielle
- Solitude collective
L’isolement du dirigeant n’est pas une fatalité
Les auteurs analysent ensuite les comportements et actions que les dirigeants rencontrés ont mis en œuvre pour vaincre l’isolement : l’adhésion à des réseaux , la participation à des foires et salons , l’activité syndicale, et bien sur, le recours aux conseils externes (35%)
Le coaching de dirigeant, alternative de premier ordre face à la solitude du dirigeant.
Être accompagner tout le long du processus managérial permet d’avoir un œil extérieur. Le coach, qui n’a pas la pression exercée par la fonction de dirigeant, apporte un regard décalé et systémique ; une écoute détachée, bienveillante, et sans jugement. Cela éveil chez le dirigeant, une nouvelle réflexion qui permet d’envisager un angle d’approche complément différent, voire parfois, inédit. Le dirigeant pourra partager des éléments de réflexions, voire d’inquiétude, qu’il ne peut surement pas partager avec ses collaborateurs.
Mais au final, ils concluent qu’à un niveau individuel, rompre son isolement repose avant tout sur une volonté personnelle : accepter de partager le pouvoir (le capital et la décision), savoir s’entourer, à travers par exemple la mise en place d’organes de gouvernance, développer un management plus collaboratif, etc.
L’étude complète